Les lentilles sur la face du signal. Plusieurs
types de signaux lumineux sont utilisés à travers le continent
nord-américain. Certains ont une seule lentille affichant trois
couleurs, au moyen d'un disque coloré derrière la lentille, alors que
d'autres affichent une seule couleur par lumière, grâce à une vitre
teintée. Ces derniers signaux peuvent avoir une, deux, trois ou quatres
lumières (quatres lumières étant plus rare. On les voient presque
exclusivement sur le BN et le UP.) par assemblages de tête. On appelle
cet assemblage une unité. Cet assemblage peut être vertical, horizontal
ou avoir la forme d'un triangle en "V". La position des lumières à
l'intérieur de l'assemblage d'une unité n'a aucune influence sur
l'interprétation du signal.
Zéro ou une lumière par unité.
Dans la presque totalité des cas, il n'y a qu'une seule lumière
qui allume à la fois sur une unité. Un exemple d'exception à cette règle
sont les unités qui allument deux lumières rouge ou deux lumières
jaunes horizontalement (unité du bas) pour indiquer un bloc manuel sur
certains chemins de fer. Mais cette exception est très rare. Notez que
cette règle ne se réfère qu'aux signaux de type color-light ou
searchlight, car les signaux de type position-light ont toujours deux
lumières de même couleur par unité. Lorsque deux lumières ou plus
allument sur une même unité, le signal doit être considéré défectueux (à
l'exception de la règle mentionnée plus haut). Cependant, plusieurs
chemins de fer acceptent qu'aucune lumière ne soit allumé sur une unité.
Une unité "noire" ne doit pas être considérée défectueuse, à moins que
les règlements du chemin de fer le spécifie autrement. C'est le cas au
Canada. Dans le REF, si une unité est noire (aucune lampe allumée), elle
doit être considérée comme défectueuse. Sur certains chemins de fer,
des intructions spéciales permettent au train de poursuivre sa marche,
selon la position de l'unité défectueuse et la couleur de l'autre unité.
Absence d'unité. Quelques chemins de fer
(notamment Wisconsin Central et Erie) ont installés des signaux à trois
unités, mais où l'unité du centre est manquante (il y a donc deux
unités, haut et bas, et un grand espace au centre). Le manque d'unité au
centre est facile à remarquer en observant les signaux à trois unités
des alentours (généralement sur le même pont de signal). Pour
l'interprétation du signal, la cible manquante est présumée afficher une
lumière rouge de façon permanente. Ce qui, en gros, revient à dire que
même si l'ingénieur ne tient pas compte de la cible manquante et qu'il
interprète le signal comme un signal à deux unités régulier, la
signification ne changera pas.
Forme de la cible
La forme de la cible, ce morceau peint en noir derrière les
lumières de l'unité n'a aucune influence sur l'aspect affiché par le
signal. Les signaux de type position-light ont une très grande cible
ronde (pour accueillir toutes les lumières), ou une forme oblong, si
toutes les lumières ne sont pas présentes. La plupart des types
searchlight ont une cible ronde, qui peut être très grande, comme dans
le cas du SP, pour offrir une plus grande surface de contraste derrière
la lumière. On les utilise surtout lorsque l'arrière-plan offre peu ou
pas de contraste et de détails, comme dans les plaines. Cette cible
agrandie permet de mieux voir la couleur du signal sur une grande
distance. Les signaux de type color-light utilise une forme oblongue, à
moins qu'il n'y ait qu'une seule lumière, auquel cas la cible sera
petite et ronde. Dans le nord-est américain (exemple: B&M), il
n'était pas rare de voir des signaux de type searchlight pour le
contrôle des cantons, et des signaux de type color-light mais mis à
l'horizontale pour indiquer les ordres de marche. C'est le seul exemple
connu où la forme de la cible pouvait avoir une certaine influence sur
l'interprétation du signal.
Alignement vertical des unités.

Plusieurs chemins de fer se servent de l'alignement
verticale des unités pour distinguer les signaux automatiques des
signaux contrôlés. C'est le cas au Canada. Les signaux dont les unités
ne sont pas alignées verticalement sont des signaux automatiques.
Cependant, le fait que l'unité du haut soit à gauche ou à droite de
l'unité du bas ne change en rien la signification du signal. Au Canada,
seuls les signaux à deux unités sont désalignés, alors qu'aux
États-Unis, les unités des signaux à deux ou à trois unités peuvent être
désalignées. La plupart du temps, sur les signaux à trois unités, c'est
l'unité du centre qui sera désalignée. Les chemins de fer employant les
signaux de type position-light et color-position-light n'ont jamais
utilisé la convention du désalignement vertical des unités.
Alignement vertical et livre de règlements. Il
est fréquent de consulter des livres de règlements américains et de n'y
trouver que des signaux à unités alignés, alors que dans le champs, il y
a des signaux à unités désalignées. Comme la signification de l'aspect
demeure le même, que les unités soit alignées ou non, et que seule la
permissivité du signal change, des chemins de fer choisissent de ne
montrer que la forme alignée du signal dans leur livre. Au Canada, tous
les aspects sont montrés dans le livre de règlements.
Signification du numéro sur le signal. La
plupart du temps, le numéro sur le signal (au Canada) correspond au
point milliaire du signal, arrondis à son dixième de mille près. Par
exemple, le signal 611 sera au mille 61.1 de la subdivision. Les signaux
gouvernant le trafic vers l'est et le nord auront des numéros pairs,
alors que ceux gouvernant le trafic vers l'ouest et le sud auront des
numéros impairs. Cependant, dans les enclenchements complexes, il n'est
pas rare que les signaux soit numérotés selon leur position relative sur
le plan d'enclenchement. Dans ce cas, tous les signaux ont des nombres
pairs, alors que les nombre impairs sont réservés aux aiguillages. C'est
le cas de l'enclenchement du Pont Victoria à Montréal et de tout le
territoire de Wellington (terminal de Montréal). La nouvelle façon de
numéroter les signaux aux enclenchements à voie multiple est maintenant
de donner le même numéro à tous les signaux au même point milliaire
(mais en conservant la convention sur la direction du trafic en regard
au nombre pair). Pour différencier les signaux, on ajoute la mention T0 à
la suite du numéro. T0 représente "Track 0", où le 0 est remplacé par
le numéro de la voie. Par exemple, à l'enclenchement de Lemoyne, vous
retrouverez les signaux 701, 701-T1, 701-T2 et 701-T3.
Aux États-Unis, la règle de la parité du numéro selon la
direction demeure, mais c'est la seule ressemblance. Sur la plupart des
chemins de fer, c'est la présence (ou l'absence) de numéro qui
différencie s'il s'agit d'un signal contrôlé ou d'un signal d'approche.
Les signaux d'approche ont des numéros, alors que les signaux contrôlés
n'en ont pas. Au Canada, on se sert des numéros de signaux pour donner
des permis et des bulletons de marche. Aux États-Unis, on se sert plutôt
du nom du point contrôlé, en spécifiant le signal comme tel (ex.:
signal de la voie d'évitement sud à Lemoyne). De plus, la nomenclature
"701-T1" n'est pas utilisé. Dans le cas de plusieurs voies, on utilise
plus simplement "701-1".
Conflit de signaux (É.-U.)
Aux États-Unis, il arrive parfois qu'il soit difficile de
déterminer si un signal est un signal contrôlé ou un signal d'approche.
Pour remédier à la situation, plusieurs chemins de fer utilise un
"marqueur" (une petite lumière montée sur le signal en un endroit
précis) pour indiquer le status du signal. Tous les signaux d'approche
auront un marqueur, mais les signaux contrôlés peuvent en avoir un, ou
pas. Dans le cas où le signal contrôlé en a un, c'est parce que ce
signal peut être utilisé comme signal contrôlé (donc absolu) sur une
route, et comme signal d'approche (donc permissif) sur une autre route.
Des chemins de fer vont aussi placer des signaux d'ordre de marche près de signaux d'enclenchement, mais ces deux signaux doivent être traité indépendamment.
D'autres marqueurs spéciaux sont aussi utilisé pour indiquer une
route, en plus du signal comme tel. Ils sont considérés comme signaux
non-typiques. Souvent, il s'agit d'ancien signaux position-light qui
n'ont pas été modifiés pour fonctionner avec des lentilles de couleur
(color-position-light).
Hauteur du signal (signaux sur mât) Certains
chemins de fer américains installent leurs signaux à différentes
hauteurs pour montrer la voie qu'il gouverne. Ainsi, un signal
gouvernant une voie d'évitement sera plus bas que celui de la voie
principale, mais sans toutefois être un signal nain. Cette pratique
n'existe pas au Canada. Un signal sur mât est un signal sur mât, peu
importe la hauteur du mât. Dans des cas très rares (comme au Pont
Victoria avant 2002), on installe des signaux nains en hauteurs et on
leur donne la signification de signaux sur mât. Ces cas particuliers
sont spécifiés dans l'indicateur de l'employé.
Unité éteinte.
Plusieurs chemins de fer des États-Unis assument les lumières
éteintes sur leur signal. C'est à dire qu'une unité complètement éteinte
a une signification. Le signal n'est pas interprété comme défectueux.
PRR et N&W ont été de grands utilisateurs de ce système. Les
marqueurs éteints sur les position-light du B&O ont aussi une
signification particulière. Au Canada et dans le système du
color-position-light, les unités éteintes doivent être considérées comme
un signal défectueux. Voyez dans cette page comment le train doit interpréter un signal défectueux.
Numérotation des règles.
Selon les pratiques recommandées par l'AAR. les chemins de fer
doivent numéroter les règles régissant les aspects en commançant par les
apsects permettant les plus hautes vitesses, en allant à ceux ayant les
plus basses vitesse.
Type de signaux utilisés et différence dans l'interprétation
Quelques chemins de fer, dont le Boston & Maine, ont utilisé
des signaux de type searchlight uniquement pour les signaux CCC, alors que les signaux d'ordre de marche
était systématiquement des signaux de type color-light. C'est un des
seuls chemin de fer connu où le type de signal utilisé avait un
signification dans les règles, bien que ce n'était explicitement écrit.
Couleur blanche.
Comme la couleur blanche voulait autrefois dire "voie libre" et
qu'une lentille de couleur endommagé donnait forcément un faux aspect de
voie libre, les chemins de fer hollandais avait mis au point système où
la lumière blanche était utilisé pour relativiser les autres couleurs
par rapport les unes aux autres (en fonction de leur emplacement sur le
signal). Au Canada, c'est la couleur rouge qui joue ce rôle. Voyez les
pages sur les couleurs et celle sur les marqueurs.
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