Définition
Un marqueur est soit une unité lumineuse, soit un panneau, placé
sur un signal et visant à modifier la signification de ce dernier. Par
exemple, on se sert d'un marqueur pour rendre une indication permissive
"absolue". Les marqueurs, en plus de changer la signification d'un
signal, servent aussi à confimer le bon focntionnement d'une unité
lumineuse, puisqu'au Canada, une unité éteinte doit être considérée
comme défectueuse (alors qu'aux États-Unis, certains chemins de fer se
servent d'une unité éteinte pour donner une indication).
Marqueur lumineux
La théorie du marqueur peut sembler difficile à comprendre
puisqu'une lumière sur un signal peut parfois être un marqueur, et
d'autres fois, ne pas l'être. Le truc est simple. Sur un signal qui a
plus d'une unité, si au moins une unité N'est PAS rouge, alors les
unités rouges seront des marqueurs. Retenez cette phrase: C'est tout rouge, ou pas rouge du tout. En d'autres termes, dès qu'une unité n'est pas rouge, les lumières qui sont rouges sont automatiquement des marqueurs.
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Sur le signal ci-haut, l'unité du centre n'est pas rouge.
Donc, les lumières rouge du haut et du bas agissent comme marqueur. Une
lumière verte, seule, donne l'indication vitesse normale. Une lumière verte entre deux marqueurs indique vitesse moyenne à vitesse normale. |
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Sur le signal de gauche (ci-haut), et en comparant avec
l'exemple ci-haut, nous avons inversé le marqueur du haut avec celui du
centre. Comme on le sait, une lumière verte en haut d'un signal donne
toujours vitesse normale. Dans ce cas-ci, les marqueur ne servent qu'à montrer à l'équipe de train que c'est vitesse normale
tout court, et qu'il n'y a rien d'autre. Bref, les marqueurs, dans ce
cas-ci, ne servent qu'à montrer que les lumières du bas ne sont pas
défectueuses. Si on remplace le marqueur du bas par une lumière verte
(signal ci-haut, à droite), on obtient une lumière en haut (vitesse
normale) et une lumière sous un marqueur (sur un signal à trois unités,
c'est vitesse moyenne. Sur un signal à deux unités, c'est petite
vitesse). Donc ce signal se lit vitesse normale à vitesse moyenne. |
Un
bon exemple à étudier est celui du signal gouvernant la voie principale
à la sortie d'une voie d'évitement (indiqué par la flèche sur le
dessin). Dans ce cas, le signal sert à uniquement à dire aux trains si
la voie libre (pas de train devant et aiguillage bien orienté), ou si la
voie ne l'est pas. On a donc besoin que de trois indications: Vert
(voie libre), jaune (voie libre jusqu'au prochain signal seulement) et
rouge (la voie n'est pas libre). Le problème, c'est que si on ne mets
qu'un signal à une unité, on obtient, lorsque le rouge s'affiche, un
signal d'arrêt... permissif! Le train peut franchir ce signal, même s'il
est rouge. Si l'aiguillage est mal orienté, le déraillement est à
prévoir. Alors pour remédier au problème, on ajoute un marqueur au
signal. Rouge sur rouge donne un arrêt absolu. Le train ne peut donc pas
franchir ce signal. C'est un cas où le marqueur modifie la
signification de permissive à absolue.
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Sur cette photo, on voit un signal de type
color-light. On voit bien que l'unité du haut peut afficher les trois
couleurs (vert, jaune et rouge). Mais l'unité du bas ne possède qu'une
seule lampe. Il ne s'agit pas d'une searchlight, puisqu'on ne mets
jamais deux types d'unité sur un même mât. Le signal du bas affiche la
couleur rouge en permanence. Sur le tracé de droite, le contour rouge
délimite ce qui fait partie du marqueur.
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Marqueur de type panneau
Les marqueurs de type panneaux sont des marqueurs permanents.
Ceux-ci modifient en tout temps la signification d'un signal. Il s'agit,
pour la plupart du temps, d'un plaque d'acier sur laquelle s'affiche un
lettre. Le tableau suivant résume la raison d'être de chacun des
marqueurs permanents les plus communs. Vous trouverez d'autres
informations sur ces marqueurs dans la page sur les signaux le long de la voie.
Représentation
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Endroit où le signal est installé
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Pourquoi cette plaque?
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L'ajout de la lettre "A" dans un cercle modifie une indication de permissive à absolue. On
appose cette plaque lorsqu'un signal d'approche doit devenir un signal
contrôlé, généralement suite à la modification du plan des voies
(cantons plus courts, notamment).
Une autre raison, surtout économique, c'est lorsque qu'on
utilise un nain à seule unité, mais qu'on veut lui faire afficher
l'indication petite vitesse à arrêt, au lieu de marche à vue. Pour afficher l'indication de petite vitesse, on devrait ajouter un coûteux système de clignotement au signal.
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La plaque "R" (de l'anglais Restricted)
fait un peu l'inverse de la plaque "A". Elle donne au signal une
indication plus permissive. Par exemple, sur tous les signaux affichant
un arrêt permissif (signal de canton à une unité et signal d'approche à
deux unités désalignées), les trains doivent s'arrêter devant le signal,
avant de poursuivre leur marche à une vitesse de marche à vue. La
plaque "R" dispense les trains de s'arrêter devant le signal, en autant
que ceux-ci passent à la hauteur à une vitesse inférieure à 15 mi/h. La
plaque "R" est apparue en force dans les années 80, alors que le trafic
ferroviaire a diminué, et que les trains ont augmenté en pesanteur. Un
train long et pesant faisant des arrêts à chacun de ces signaux
engorgera plus une ligne que plusieurs trains courts et légers, qui ont
une plus grande vitesse d'accélération et une bonne manoeuvrabilité. |
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La plaque "G" (de l'anglais Grade) est
elle aussi une plaque assez rare. Cette plaque a la même signification
que la plaque "R", sauf qu'elle ne s'adressait qu'à certains types de
trains mentionnés dans l'indicateur. Surtout des trains pesant, comme
ceux de minerai ou de grain. On retrouvait cette plaque sur des signaux
situés au bas des pentes, ce qui dispensait ces trains pesant de faire
un arrêt en bas de pente, et ainsi mettre en péril l'ascension de cette
pente. |
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La plaque "L" vient remplacer la notion de vitesse moyenne par celle de vitesse limitée sur les signaux capable d'afficher un telle indication. Sur les signaux conçus pour la vitesse limitée, la lumière donnant la vitesse limitée va clignoter. Si un signal gouverne un aiguillage dont le vitesse est de 30 mi/h (vitesse moyenne), et que le chemin de fer change l'aiguillage pour un aiguillage à 45 mi/h (vitesse limitée),
il devra aussi changer les aspects sur les signaux. Ce qui veut dire
l'ajout d'un système de clignotement pour les lumières. Au lieu de cela,
les chemins de fer ajoutent plutôt la plaque "L" pour signifier que
l'indication de vitesse moyenne affichée par un signal doit être interprétée comme une indication de vitesse limitée. L'ajout d'une plaque de métal est moins dispendieuse que l'ajout d'un système de clignotement. |
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La plaque "DV" (de l'anglais divergence) est la dernière née. Elle est apparue au milieu des années 90. Elle est apparue avec la notion de "vitesse de bifurcation" (25 mi/h). Cette plaque, comme la plaque "L", vient modifier l'indication de vitesse du signal. Elle modifie l'indication de petite vitesse par vitesse de bifurcation. |
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